Shimmering Horizons (Horizons scintillants) regroupe les œuvres de cinq artistes canadiennes qui proposent leur vision de modes de vie futurs sur la Terre. Cette exposition rapproche utilement l’idée de scintillement – un concept décrit par l’écrivaine et anthropologue Deborah Bird Rose comme l’expérience esthétique de la complexité écologique et du pouvoir ancestral – et l’image de l’horizon, une puissante métaphore du futur. Dans ces œuvres, les horizons chatoient au sens propre comme au sens figuré : le chatoiement des étoiles et les aurores boréales rend palpable la puissance de l’héritage ancestral et écologique – l’avenir enveloppé par le passé. À travers divers supports, comme la vannerie, la vidéo, la peinture et le collage numérique, les artistes de Shimmering Horizons (Horizons scintillants) proposent des visions alternatives de l’avenir qui privilégient la continuité, l’adaptation et la résilience.

(ci-dessus/ci-dessous) Asinnajaq, Trois mille (plan fixe), 2017, Vidéo avec son, 14 min  4 s, produite par l’Office national du film du Canada.
Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de l’Office national du film du Canada.

Au lieu d’imaginer un avenir dans des villes lugubres d’acier et de verre, grouillant de masses blanches aliénées qui se traînent sous une lueur électronique à laquelle elles ne peuvent échapper, les futuristes autochtones imaginent des vaisseaux spatiaux en terre avec aux commandes des femmes à la peau noire et brune ayant une connaissance avancée de la terre, des plantes et du langage.
— Lou Cornum, The Space NDN’s Star Map.

L’avenir le plus probable est celui où nous n’avons que nous-mêmes et notre planète.

— Martine Syms, The Mundane Afrofuturist Manifesto

Dirty Clouds (Nuages sales), 2017, bitume, huile et acrylique sur bois, dimensions variables.
Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

(à gauche) Elizabeth Zvonar, Storyteller (Conteuse), 2018, Impression numérique d’un collage découpé à la main, 58,5 x 68,5.
Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Daniel Faria Gallery.

(ci- dessus) Elizabeth Zvonar, The Universe Is Mental (L’univers est fou), 2014, impression numérique d’un collage découpé à la main, 40,5 x 51 cm.
Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la galerie Daniel Faria Gallery.

Lorsque le modèle ontologique actuel de l’être humain ne correspond pas à un nouveau paradigme, il est nécessaire de trouver un modèle hybride d’existence pour englober une nouvelle expérience vécue, complexe et contradictoire.
— Jennifer González, Envisioning Cyborg Bodies 

(à gauche) Meagan Musseau, A language embedded in our hands (Un langage incrusté dans nos mains) 2018, vinyle, ruban de signalisation, et morceau de tissu rouge. 33,5 x 16 x 16 cm
Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

(ci-dessous) Meagan Musseau, time travellers (Voyageurs intemporels), 2017, vinyle, ruban de signalisation et foin d’odeur, 11 x 17 x 17 cm.
Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Je pense vraiment aux mains et plus particulièrement aux mains comme étant une voie de transit du temps qui passe. C’est vraiment ancré dans le passé et ce que nous fabriquons avec nos mains passe à la postérité et tout cela est entrelacé et tissé : imbriqué. Pour moi le panier est comme un récipient qui englobe le passé, le présent et l’avenir.
— Meagan Musseau

Meagan Musseau, Intergalactic L’nu Baskets (Paniers L’nu Intergalactiques), 2017-aujourd’hui, vinyle et ruban de signalisation.
Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

Tania Willard, Gut Instincts (Instincts), 2018, murale numérique.
Avec l’aimable autorisation de l’artiste.

[S]cintillement, la puissance ancestrale de la vie, surgit dans la relation et la rencontre … [il] vous autorise, ou vous amène à faire l’expérience de faire partie d’un monde vibrant et vivant.
— Deborah Bird Rose, Shimmer: When All You Love Is Being Trashed
Shimmering Horizons